L’Analyse des pratiques et la supervision viennent répondre à la solitude de chaque professionnel dans l’exercice de sa fonction même s’il travaille en équipe, car ce n’est que lui, et lui seul, qui est engagé, dans toute sa personne, au moment où il est en relation avec celui, celle ou ceux qu’il accompagne.
QUELLE DIFFERENCE ENTRE LES DEUX ?
En supervision, nous allons essayer, quand cela est possible, de dégager des pistes de compréhension, un repérage de ce qui se passe dans la relation entre la personne accompagnée et vous, des enjeux possibles dans cette relation et de ce que vous engagez de votre personne en repérant ce qui peut éventuellement rentrer en résonance avec votre propre situation personnelle (sans aucune obligation). La supervision permet de questionner l’implication personnelle dans la relation à l’usager.
En analyse des pratiques, il s’agit de travailler davantage sur les pratiques dans l’équipe et dans l’institution, sur certaines modalités organisationnelles qui viennent colorer ou conditionner la façon dont les professionnels sont en relation avec les personnes qu’ils accompagnent.
La frontière est parfois ténue entre ces deux façons de travailler et la nature des échanges dans les séances peut évoluer avec le temps et l’accord des participants.
ELLES SONT RELIEES PAR 4 DIMENSIONS :
S’engager dans un travail d’analyse de pratiques ou de supervision, individuel ou collectif, c’est se donner les moyens d’interroger sa posture de professionnel et la façon dont on travaille en se reliant à quatre dimensions :
La Dimension Ethique et déontologique :
La déontologie est l’ensemble des règles et des devoirs qui régissent la profession dans laquelle on intervient.
L’éthique est l’ensemble des conceptions morales que l’on se donne dans l’exercice de notre profession.
Toutes deux définissent et soutiennent un cadre d’intervention. Elles contribuent à expliciter la posture du professionnel et à interroger son contexte d’intervention, sa posture, sa vision de l’homme et de sa condition. Elles interrogent, balisent et renforcent la façon dont chacun incarne sa propre responsabilité en tant que Professionnel dans la sphère déontologique et en tant que Sujet dans la sphère éthique.
La dimension clinique :
La démarche clinique est un processus intellectuel dynamique, continu et évolutif, structuré selon des étapes ordonnées, qui permet d’analyser une situation d’accompagnement ou de soins, afin d’identifier les problèmes réels et potentiels d’une personne et ses capacités.
Elle permet d’interroger et de construire du sens à la relation engagée, de saisir les enjeux conscients et non conscients qu’elle abrite, de mesurer son implication, d’ouvrir des pistes de travail.
La dimension pédagogique :
Elle vient remanier, compléter et élargir ses connaissances et ses savoir-faire en accédant à des éclairages théorico-pratiques.
La dimension personnelle :
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une thérapie, dévoiler et interroger sa pratique, seul ou sous le regard de ses collègues, et du superviseur, engage le professionnel dans son être même et vient toucher ce qu’il est profondément.
DANS QUEL ETAT D’ESPRIT JE LES ANIME ?
Ces séances sont un temps et un lieu de parole pour vous, professionnels, dans lesquelles viennent « se mettre au travail » les questions que soulèvent les difficultés que vous vivez dans votre métier, et la manière dont elles se manifestent dans votre relation aux personnes que vous rencontrez ou que vous accompagnez.
C’est un temps de mise en parole, d’écoute, de réflexion et d’analyse afin qu’à partir de votre vécu exprimé en séance, se dégagent peu à peu des associations, une pensée, un autre regard, des hypothèses de travail et un déplacement éventuel par rapport à la manière dont vous avez vécu et compris la situation. Décaler votre regard, tel est l’objectif, même si nous sommes loin de tout comprendre et nous n’avons pas toujours de réponse aux questions que nous nous posons.
Parler transforme, libère, aide à éclaircir ses propres ressentis et ses propres pensées.
Ces séances servent parfois à comprendre ces phénomènes qui nous renvoient à nos émotions et qui peuvent nous mettre en difficulté ou paralyser notre pratique.
Quand on participe à une supervision, on est dans un processus de changement en étant soi-même les auteurs de ses propres changements.
C’est un lieu où l’on se met à distance, où l’on peut se donner le droit à « l’erreur » et qui peut nous aider à sortir de la confusion face à certaines situations.
En début de séance, il est proposé de « donner des nouvelles » sur la situation qui a été abordé la fois précédente.
Puis, je demande quels sont les besoins dans l’équipe, qui souhaite parler d’une situation. Nous définissons ensemble ce sur quoi vont porter nos échanges. Nous travaillons généralement une situation par séance.
Je travaille dans l’instant T et j’accueille l’humeur du jour de l’équipe. Il n’est pas nécessaire de préparer à l’avance quoi que ce soit et nous démarrons à partir de la parole spontanée de l’équipe ou de l’un de ses membres. Nous travaillons donc avec votre actualité du jour, et du « brouillard » dans lequel vous êtes peut-être parfois.
COMMENT SE PASSE LA PREMIERE RENCONTRE ?
Cette prise de contact nous sert à faire connaissance. Je propose à chacun de se présenter et d’exprimer ses attentes. J’écoute la demande que formule le groupe.
Je me présente à mon tour, puis j’expose la façon dont je travaille et comment je conçois cet espace de travail.
Un échange s’engage sur comment nous imaginons engager une éventuelle collaboration.
Je me prononce ensuite sur la possibilité – ou pas de travailler avec l’équipe.
Dans un second temps, l’équipe me recontacte, après réflexion, pour me donner sa réponse.
ET LES SEANCES SUIVANTES ?
La première séance commence par un temps où je précise le cadre, les règles de fonctionnements du groupe auquel nous devons nous soumettre et qui vont baliser les échanges que l’on va vivre ensemble.
J’explicite aussi la notion d’engagement individuel lié à cette démarche.
Ensuite, les séances se déroulent selon ce qui est explicité ci-dessus.
Une fois par an en moyenne, un temps de bilan est prévu, généralement en présence d’un chef de service ou de la direction afin que chacun puisse rendre compte de comment il a vécu ces séances, si elles répondent bien à la demande de l’équipe formulée au départ. Cela permet à votre hiérarchie d’entendre le travail que nous avons effectué ensemble et, pour moi, de vous faire un retour sur mes propres impressions.
QUELLE DUREE, QUEL RYTHME, PENDANT COMBIEN DE TEMPS ?
Selon les objectifs et la taille du groupe, les séances varient d’1 h 30 à 3 h. habituellement, une séance par mois permet un travail soutenu et réponds aux besoins des équipes ; mais elles peuvent être plus rapprochées (tous les 15 jours) ou plus distanciées (tous les deux mois, une fois par trimestre).
La relation que j’entretiens avec certaines équipes durent depuis de nombreuses années ; il n’y a pas pour moi de limites dans le temps, pourvu que l’équipe et moi souhaitions poursuivre le travail engagé.
POUR QUEL COÛT FINANCIER ?
Il est de 100 € de l’heure en moyenne + les frais de déplacement.
M’ONT FAIT OU ME FONT CONFIANCE :
- Le Conseil Départemental de la Savoie
- Le Conseil Départemental de l’Isère
- L’ADMR de la Savoie
- Le CCAS de Bourgoin-Jallieu
- La Maison des Habitants de Bourgoin-Jallieu
- L’Association AIDER – organisme de formation
- La Sauvegarde de l’enfance et de l’Adolescence des Savoie
- La Caisse d’Allocations familiales de la Savoie
- Deux Haltes Garderies de la Communauté de communes « cœur de Savoie »
- Les Gîtes de France (Gîtes d’enfants de Savoie)
- Le SEMOH de l’association du Val de Crène
Je travaille actuellement avec une douzaine de groupes.
ET EN SEANCES INDIVIDUELLES ?
Elles sont à destination des travailleurs sociaux et des soignants.
Elles se déroulent au cabinet, et durent 1 heure environ, à un rythme qui est défini selon vos besoins.
Je travaille dans le même état d’esprit qu’en séance collectives mais j’adapte ma façon de travailler à la situation duelle.
Le tarif est de 50 € ;