Mes références théoriques

En psychothérapie relationnelle, en analyse des pratiques ou en supervision (individuelle ou collective), en situation de formation, je me réfère à trois références théoriques, à ce qu’elles m’ont appris et à ce qu’elles m’ont permis de transformer chez moi pour être à votre écoute et vous aider à  cheminer. Bien qu’elles soient complémentaires, je les utilise simultanément ou isolément en fonction de votre demande, des thèmes ou des problématiques que vous souhaitez aborder.

LES HISTOIRES DE VIE 

C’est une approche utilisée dans diverses disciplines des sciences humaines et sociales.

Elle part du principe que :

  • Tout sujet possède en lui la capacité de se transformer.
  • « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous » disait Jean-Paul Sartre.
  • Tout sujet est capable de produire, analyser et présenter son histoire, et éventuellement, si tel est son choix, d’en modifier le cours.

Un travail en histoire de vie consiste, dans un premier temps, à retracer par écrit sa trajectoire de vie, de sa propre naissance à aujourd’hui.  Écrire, c’est accroître la conscience de sa propre existence, c’est une façon de parler sans être interrompu et parfois, d’exprimer ce qui ne peut pas être verbalisé dans un premier temps. 

Une méthode précise balise ce travail qui se propose de mettre l’accent sur ce qui constitue notre identité et la façon dont elle s’est construite.

LES PRATIQUES SYSTEMIQUES 

Elles sont utilisées en thérapie individuelle, en thérapie de couple, en thérapie familiale et en analyse institutionnelle.

Elles se proposent de repérer la façon dont la personne interagit de façon constante avec les différents groupes, appelés systèmes, dont elle fait partie (couple, fratrie, famille, amis, collègues, entreprise, associations, etc.). Le projecteur est braqué, non pas sur elle et sa difficulté propre, mais sur la façon dont fonctionne l’ensemble des membres du système. Il s’agit de repérer les façons d’être en relation qui mettent le système et elle-même en difficulté et qui les font souffrir.

C’est une approche qui offre la possibilité de :

  • Travailler sur ce qui se répète parfois sur plusieurs générations, sur les loyautés visibles et invisibles qui nous lient parfois à ceux de notre entourage, à nos ancêtres, jusqu’à la paralysie de notre propre vie.
  • Remettre en mouvement des parties de nous-mêmes qui restaient anesthésiées par des transmissions inconscientes de nos proches, de nos ancêtres.
  • Interroger des places occupées et des scénarios de vie répétés, endossés, à notre insu.
  • Repérer quels peuvent être les fonctionnements vertueux et les personnes ressources pour remettre en mouvement ce qui s’est cristallisé.

Elle met l’accent sur l’histoire familiale dont on est issu, sur la façon dont on s’y est construit, tout en continuant à y participer.

LA PSYCHANALYSE

Elle invite à approfondir la compréhension que nous avons de notre propre fonctionnement psychique, à le transformer, à découvrir ce qui s’y joue, consciemment ou inconsciemment. Elle permet de repérer comment on s’est construit en tant que sujet entre la présence de deux parents, de sa fratrie, de figures privilégiées, ou dans leur absence. Elle s’attache à repérer les phénomènes inconscients individuels qui nous définissent et qui dirigent la façon dont on se relationne aux autres, les choix que l’on fait dans sa vie. Elle participe à une meilleure connaissance de ce qui nous fonde dans notre plus profonde intimité.

La psychanalyse s’attache à l’importance des mots qui nous sont adressés et que nous prononçons, à la façon dont ils nous façonnent et dont on les utilise,  mais aussi aux lapsus, aux actes manqués, aux rêves.

Ce qui nous différencie des animaux, c’est que nous sommes des êtres de langage, dotés de la parole.

« Tout ce qui n’est pas parlé n’est pas humanisé »

Françoise DOLTO.

Ces repérages, ces découvertes vont nous permettre progressivement de réinterroger notre propre désir, de réorienter nos positions de vie pour se désaliéner de mécanismes trop névrotiques ou  infantiles, d’ aller vers plus de conscience de soi, de ses propres actes et de liberté d’être.

Ces trois références théoriques prennent toute leur importance dans ma pratique, mais celle-ci se nourrit tout autant de mon expérience de vie, du travail personnel et approfondi que j’ai mené sur moi et de mon être profond.

« Le désir rend possible l’impossible ».

                                                     Anonyme